Jumping Horse Show : mise au point

REVUE DE PRESSE
Le Jumping Horse Show n’aura pas lieu. »La faute au président de Lens selon Michel Darioly, le directeur technique de la manifestation. Pas vraiment, rétorque David Bagnoud ». Dans une longue interview, le président de Lens fait une mise au point. Et de rappeler l’important soutien financier et logistique apporté à cette manifestation par Crans-Montana: « On se dit que le comité du Jumping Horse Show n’avait vraiment aucune raison de se fâcher et de mettre les bâtons dans les roues à la commune.

 » Retour sur cette interview:
David Bagnoud, pourquoi avoir désiré réagir?
Je pensais qu’il était intéressant pour les lecteurs de connaître «les deux sons de cloches». Il m’importait donc de faire quelques mises au point. Premièrement, la décision d’envoyer une lettre refusant l’autorisation d’organiser la manifestation a été prise à l’unanimité du Conseil communal et non par le président – moi-même – et quelques conseillers. De plus, cette lettre part après que le comité du Jumping Horse Show nous a envoyé, le même jour, une demande d’autorisation d’utilisation de la place du Régent et une opposition au plan d’aménagement détaillé de cette même place. Ce qui sentait la provocation me semble-t-il.

Source: Le Nouvelliste du 2 juin 2010, page 26.

Vous ne pensez donc pas avoir réagi au quart de tour, de façon trop impulsive?
Non, c’est de manière réfléchie et concertée que nous avons pris cette décision. Nous voulions les contraindre à entrer en discussion. La convocation à cette séance de conciliation était la preuve que nous voulions trouver des solutions. D’ailleurs avec le Caprices Festival, qui avait également fait opposition, nous avons pu discuter. Nous avons entendu leurs inquiétudes et tenu compte de leurs souhaits. Nous avons notamment accepté d’enterrer une rivière – prévue pour juguler d’éventuelles crues, car la région est une zone «danger» – alors qu’au début, nous pensions la laisser à l’air libre pour ajouter une touche nature à la place du Régent. Les représentants du Jumping Horse Show, eux, ne sont pas entrés en discussion. Ils nous ont tout de suite, avec virulence, posé un ultimatum: «On vous laisse cinq jours et après, on alerte les médias.»  Ils ont confondu un plan d’aménagement détaillé d’intérêt public, avec l’éventuelle construction d’un complexe… De plus, avant que ce projet ne prenne forme, nous avions deux ou trois ans devant nous pour trouver des solutions. Pourtant, j’avoue que le fait qu’un partenaire fasse opposition au PAD nous a fâchés. Un partenaire que la commune aide depuis le début en mettant à sa disposition le terrain, des employés communaux…  sans compter le nombre de plaintes que nous avons à négocier avec les riverains. Si en plus, on tient compte du soutien apporté par l’Association des communes de Crans-Montana (ACCM) – 235000 francs l’an passé, 220000 prévus pour 2010–, de l’apport de la Fondation du Casino 35000 francs au budget, ainsi que du sable quartz – d’une valeur de 400000 francs – payé par la Fondation et mis à la disposition de l’ACCM pour le Jumping, on se dit que le comité du Jumping Horse Show n’avait vraiment aucune raison de se fâcher et de mettre les bâtons dans les roues à la commune.

La commune de Lens a pris la décision d’envoyer l’interdiction de la manifestation. N’aurait-elle pas dû, d’abord prendre l’avis de l’Association des communes de Crans-Montana?
Peut-être… Mais comme je vous l’ai dit, le même jour nous avons aussi envoyé au comité du Jumping une convocation à la séance de conciliation. A l’époque, pour moi, il était bien clair que nous allions trouver une solution. De plus, le 19 mai, lors d’une séance de l’ACCM, en présence de 45 délégués et quelques présidents, quand un conseiller communal de Montana m’a interrogé sur le sujet, j’ai alors expliqué nos raisons à l’assemblée. Je l’ai averti qu’une séance de conciliation était agendée et que le comité du Jumping comprendrait sans aucun doute que le PAD était une nécessité et qu’on trouverait, à terme, un autre lieu, plus vaste, pour accueillir le Jumping.

Le mot de la fin…
Je regrette que le comité du Jumping ait refusé d’entrer en pourparlers alors que par rapport aux autres manifestations du Haut-Plateau, il bénéficie d’un soutien logistique et financier plus important (1/4 du budget, alors que pour l’Open de Golf, l’ACCM participe à hauteur de 3% seulement!). Je suis sincèrement désolé pour les commerçants, particulièrement pour les hôteliers, les premiers touchés par cette annulation.

France Massy écrit ceci: Si tout le Haut-Plateau se désole de l’annulation du Jumping Horse Show – la compétition était  prévue du 3 au 11 juillet 2010 -, plusieurs personnes s’interrogent sur les raisons qui ont poussé Michel Darioli et son comité à baisser si vite les bras.

Il y a quelque chose qui cloche. Je n’ai jamais vu qu’on entre en conflit avec un partenaire important à deux mois de la date prévue. Ça me semble inconcevable qu’on abandonne si vite une compétition surtout si celle-ci est rentable», déclare un organisateur d’événements.

« Une rupture qui tombe à pic? »
interroge le Nouvelliste

Sous couvert d’anonymat, certains politiques laissent sous-entendre que «cela arrangeait peut-être Michel Darioli d’annuler la manifestation.» Car d’après les rumeurs, ce concours ne serait pas aussi profitable que ça. «Le bilan laisse apparaître un report de déficit de 84 000 francs pour l’an passé. Ajoutez-y 10000 francs de perte de l’édition 2008 et le désistement annoncé de certains sponsors pour 2010… On peut supposer que le comité ne soit plus vraiment stimulé à poursuivre l’aventure» suppose un délégué de l’ACCM.

Réponse du principal intéressé:
«Ces propos sont totalement erronés! Rien n’est vrai. Nous avons perdu un sponsor, c’est vrai, mais nous en avions de nouveaux en quantité. Notamment des Genevois amenés par notre président. La seule et unique raison pour laquelle le Jumping n’a pas lieu cette année est l’interdiction reçue par la commune de Lens.»

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