Notre président, côté jardin…

Une gueule d’ange bercée par un regard malicieux : David Bagnoud est un charmeur-né. Déterminé mais consensuel, impatient, hyperactif, en quête permanente d’adrénaline, de nouveaux défis, le Lensard est à l’aise sur tous les terrains, même « minés ». Tantôt costard, lorsqu’il fréquente les grands de ce monde, tantôt jeans, lorsqu’il assouvit sa passion pour les reines ou pour les chevaux, il cultive le paradoxe et la métamorphose avec une rare dextérité.

De son enfance marquée par un père-politicien fort occupé, il a appris la disponibilité, la part des choses avec son épouse et sa propre descendance. Du sport qu’il pratiquait avec un certain talent, notamment au sein du mouvement juniors du HC Sierre, il a puisé la solidarité, les vertus du collectif, l’envie de se transcender. De la patinoire improvisée qu’il construisait à longueur d’hivers, avec ses potes du quartier, sur le lac du Louché, il a récolté la force de se battre contre l’hypothétique, contre des éléments extérieurs parfois hostiles.

Mais ce qui frappe, qui force l’admiration chez cet opticien qui sait ouvrir les yeux, c’est surtout son incroyable précocité. A 19 ans, alors qu’il use encore cahiers et bancs d’école, il devient le premier patron-étudiant valaisan. Peu après, il entame une brillante carrière politique qui le mènera où vous savez. De son propre aveu, un périple de 8 mois à Ottawa, entouré de lycéens d’une vingtaine de nationalités différentes alors qu’il n’avait que 17 ans, a agi comme un coup de poing dans son for intérieur. Comme un déclic cinglant mais salvateurs sur l’ouverture. Les voyages restent d’ailleurs le meilleur moyen, pour lui, de se ressourcer en famille. Avec une attirance particulière pour la Toscane, ses saveurs et ses contrastes qui lui ressemblent.

Source sixième dimension de février 2013

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