Deux éléments nouveaux sont apparus dans la crise entre CMA et les communes et pourraient laisser espérer qu'une issue se dessine:

1.  D'une part. nous apprenons que L'Office fédéral des transports (OFT) est intervenu en écrivant une lettre aux dirigeants de CMA. En tant qu'autorité de surveillance, il rend attentif CMA SA à ses obligations : "… vous êtes soumis à un devoir de transport selon l'art. 12 de la Loi sur le Transport des Voyageurs". L'Office précise "qu'il est tenu de connaître plus en détails les raisons de cet arrêt d'exploitation afin de clarifier si un retrait de concessions (….) est nécessaire de notre part.

CMA a jusqu'au 5 avril, 17 heures, pour fournir d'avantages d'informations.

 

2.  Le ministre valaisan de l'économie, Christophe Darbellay, considère que la situation est grave et  réagit en proposant de jouer un rôle de médiateur. Dès demain, il devrait réunir les différents protagonistes de cette affaire et favoriser la recherche d'une solution!

Les jours à venir nous diront si ces démarches porteront des fruits.

 

Suite à la décion prise par CMA et aux inévitables réactions qu'elle a suscitées, les Présidents des trois communes s'expriment au travers d'un communiqué dont vous pouvez prendre connaissance ci-dessous :

 

 

Des installations qui ferment abruptement au milieu des vacances de Pâques! Choquant! Inimaginable! Et pourtant, c'est  la dure réalité à laquelle sont confrontés les touristes ainsi que les différents partenaires de la station de Crans-Montana. Voici la lettre adressée par Philippe Magistretti – Président du Conseil d'Administration de CMA – à la population:

 

A l'unanimité, les acteurs touristiques de Crans-Montana s'élèvent contre une réaction aussi extrême et se sentent pris en otage. Ils pensent que ce  n'est pas à eux de passer à la caisse parce que l'entente ne règne pas entre les divers responsables!

Au moment où l'on essayait de se rassurer sur le fait que les communes n'aient plus de majorité dans l'actionnariat de CMA, que l'on tentait de se convaincre que  laisser prendre le leadership de CMA  à des privés ne pouvait pas nuire au fonctionnement de notre station, voilà une décision qui vient souffler sur la braise  et raviver les doutes plus ou moins enfouis.

Les dirigeants de CMA SA ont-ils évalué le dégât d'image qu'ils ont commis vis-à-vis de la population locale, sans parler de celui qui entachera la réputation de Crans-Montana pour un bout de temps? Ont-ils anticipé l'impact qu'aurait cette décision à l'approche d'une date où l'on votera pour les Jeux Olympiques en Valais, notamment sur le site de Crans-Montana? Déjà , de nombreuses réactions émergent dans ce sens, tout particulièrement du côté des opposants qui n'en demandaient pas tant et se frottent les mains, à l'instar de Stéphane Rossini sur Twitter : "Après l’aéroport de Sion, Crans-Montana ferme … et ça veut organiser des jeux olympiques ???? pic.twitter.com/jw4dtxbyIX— Rossini Stéphane (@SteRossini63) 3 avril 2018" ou du  journal LE MATIN qui s'en donne à coeur joie : CRANS-MONTANA : MAUVAIS KARMA POUR SION 2026  

Bien sûr, au-delà de toute prise de position partisane, chacun est en droit  de se douter que – pour en arriver à cette décision extrême –  les dirigeants de CMA ont dû voir leur patience poussée à bout. Les responsables politiques ont-ils mis toute leur énergie, leur bonne volonté et la célérité nécessaire en vue d'aboutir aux clarifications attendues? Au vu des reproches adressés par M. Magistretti, on peut en douter. 

Il ne reste plus qu'à espérer que les deux parties acceptent de s'asseoir au plus vite à la même table et de clarifier rapidement la situation, afin que Crans-Montana puisse continuer à prospérer dans la direction qu'elle a si bien prise ces dernières années.